La Mort dans la Tradition Africaine

editoreditorCultureEducation4 weeks ago173 Views

Doumbi Fakoly est un écrivain et penseur d’origine malienne, connu pour ses ouvrages sur les spiritualités africaines, notamment le Kemetic (Égypte antique) et les traditions mandingues. Dans ses travaux, il aborde des sujets comme la mort, la réincarnation, l’enfer et le paradis selon une perspective africaine précoloniale, distincte des conceptions occidentales ou arabo-islamiques.

1. La Mort dans la Tradition Africaine (selon Doumbi Fakoly)

Pour Fakoly, la mort n’est pas une fin, mais une transition vers un autre état d’existence. Dans les traditions africaines, la mort est perçue comme un passage vers le monde des ancêtres, où l’esprit continue d’influencer le monde des vivants.

  • Rites funéraires : Les cérémonies (comme la libation ou les offrandes) permettent de maintenir le lien entre les vivants et les défunts.
  • Ancestralité : Les morts deviennent des ancêtres s’ils ont mené une vie juste, sinon leur esprit peut errer.

2. La Réincarnation

Fakoly explique que dans certaines traditions africaines, la réincarnation est une réalité.

  • Cycle de retour : L’âme peut se réincarner dans la même famille ou communauté.
  • But spirituel : La réincarnation permet d’évoluer spirituellement à travers différentes vies.
  • Exemples : Chez les Dogon ou les Yoruba, certaines âmes reviennent sous une nouvelle forme.

3. L’Enfer et le Paradis : Une Vision Africaine

Contrairement aux religions abrahamiques (Christianisme, Islam), Fakoly souligne que les Africains traditionnels ne croyaient pas en un enfer éternel ou un paradis céleste.

  • Pas de punition éternelle : Les mauvaises actions entraînent un déséquilibre, mais pas une damnation infinie.
  • Le “paradis” africain : C’est un état de paix parmi les ancêtres, pas un lieu géographique.
  • L'”enfer” : Plutôt une stagnation spirituelle ou un rejet par la communauté ancestrale.

4. Influence du Christianisme et de l’Islam

Fakoly critique l’imposition des concepts étrangers :

  • L’enfer comme outil de peur : Introduit pour contrôler les consciences.
  • Le paradis comme promesse coloniale : Détourne les Africains de leurs propres spiritualités.

Conclusion

Pour Doumbi Fakoly, les Africains doivent revisiter leurs propres cosmogonies au lieu d’adopter des visions étrangères de la mort et de l’au-delà. La réincarnation, le rôle des ancêtres et l’absence d’enfer éternel sont des éléments clés des spiritualités africaines authentiques.

Livres recommandés de Doumbi Fakoly :

  • L’origine négro-africaine des religions dites révélées
  • La mort est une autre vie

Doumbi Fakoly affirme effectivement dans ses travaux qu’aucune religion n’a été “révélée” et que Dieu n’a jamais parlé directement à un prophète. Cette position radicale s’inscrit dans sa critique des religions dites “révélées” (Christianisme, Islam, Judaïsme), qu’il considère comme des constructions humaines influencées par des contextes historiques et politiques, plutôt que comme des messages divins.

1. La critique des “religions révélées” selon Fakoly

Fakoly soutient que :

  • L’idée de “révélation divine” est un outil de domination utilisé pour légitimer des dogmes.
  • Aucun texte sacré (Bible, Coran, Torah) ne vient directement de Dieu : Ce sont des compilations humaines, souvent modifiées pour servir des intérêts politiques.
  • Les prophètes (Moïse, Jésus, Mahomet) ne sont pas des messagers de Dieu, mais des réformateurs ou des chefs spirituels dont les paroles ont été mythifiées.

2. L’origine humaine des religions

Pour Fakoly, les religions sont des produits culturels :

  • Le monothéisme ne serait pas une invention divine, mais une évolution politique (ex. : le pharaon Akhenaton imposant le culte d’Aton).
  • Les textes sacrés s’inspirent souvent de traditions plus anciennes (ex. : l’Égypte antique a influencé la Bible).
  • Les concepts de paradis/enfer sont des reprises de mythologies antérieures (comme le Zoroastrisme).

3. La spiritualité africaine comme alternative

Fakoly oppose aux religions révélées les traditions spirituelles africaines, qu’il juge plus authentiques :

  • Pas de “livre sacré unique” : La spiritualité se transmet oralement et par l’expérience.
  • Pas de prophète unique : La connexion avec le divin est directe (ancêtres, forces naturelles).
  • Pas de menace de l’enfer : La moralité vient de l’harmonie communautaire, pas de la peur divine.

4. Conséquences de cette vision

  • Rejet de la colonisation religieuse : Fakoly appelle les Africains à se réapproprier leurs spiritualités originelles.
  • Démystification des dogmes : Il encourage une approche rationnelle et historique des croyances.
  • Recherche d’une spiritualité autonome : Sans dépendre d’un “Dieu qui parle aux prophètes”.

Critiques et débats

Certains lui reprochent :

  • Un déterminisme culturel (tout serait une invention humaine, sans possibilité de transcendance).
  • Une vision idéalisée des spiritualités africaines (qui avaient aussi leurs dogmes et hiérarchies).

Conclusion

Pour Doumbi Fakoly, “Dieu n’a jamais parlé à personne”, car les religions sont des constructions humaines. Il invite à une spiritualité libérée des dogmes imposés, fondée sur la connaissance de soi et des traditions africaines.

Ouvrage clé : L’origine négro-africaine des religions dites révélées (où il développe cette thèse en détail).

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